Un parcours à travers l’histoire de l’Opéra français grâce au choix des différents morceaux au programme et par les explications du chef Jean-Philippe Sarcos. (…) Le chef présente les réjouissances avec l’enthousiasme d’une fibre pédagogique, d’une voix placée et chantante qui explique autant qu’elle annonce les qualités musicales à venir. (…)
La soirée est entièrement bâtie sur la voix de Kévin Amiel. (…) Il apporte tous ses intenses moyens vocaux et scéniques ce soir, impressionnant fortement le public, mais les mettant aussi en oeuvre pour renforcer d’autant l’intensité de ses deux jeunes camarades de plateau. (…) D’un investissement musical et dramatique total du début à la fin, il contribue infiniment à transformer la cour en planches de théâtre pour mieux les enflammer de sa voix rayonnante. Les qualités de projection, de placement, ces aigus dardés éperdus qui jamais ne se perdent, ces sons expirant qui jamais n’expirent…tout continue de rappeler la voix de Roberto Alagna. (…)La clarté et l’expressivité sont également et pleinement soutenues et portées par le chef et son orchestre du Palais royal sur instruments d’époque. Jean-Philippe Sarcos joint le geste à la parole : la direction est très précise, méticuleuse tout en s’emportant par des coups de baguette qui font voler les pans de sa queue de pie. L’élégance et la fougue résonnent puissamment aux pizzicatti des deux contrebasses. (…)
L’orchestre offre ainsi une prestation mariant les deux parties du programme et tous les caractères des oeuvres : charmant et néanmoins lyrique dans les sérénades, lyrique et néanmoins charmeur dans les drames. (…) L’opéra résonne ainsi pleinement dans la cour d’un lycée, tourne et s’envole, littéralement et comme une métaphore : celle de la culture qui s’épanouit, retrouver et conserve ses droits, toute l’année, été compris.
Voir l’article de Charles Arden d’Ôlyrix sur ce lien.