Le chœur du Palais royal

HISTORIQUE

De 14 à 18 ans, parallèlement à des études musicales complètes, Jean-Philippe Sarcos est guidé par différents chefs de chœur dont Denis Dupays alors chef des chœurs du Capitole de Toulouse. Il étudie aussi en profondeur le chant grégorien à l’abbaye de Solesmes avec Dom Jean Clair, maître des chœurs de l’abbaye, qui lui transmet le goût de la souplesse des mélodies non accompagnées et le rend sensible à la conduite du discours musical et au rythme verbal. 

A 19 ans, il quitte le midi et vient à Paris où il reçoit l’enseignement de grands maîtres de la voix  : 
– William Christie qui l’intègre dans sa classe au CNSMDP et lui enseigne pendant 3 ans les secrets de la musique ancienne. 
– Yvonne Pons qui est son professeur de chant pendant 8 ans. Elle a chanté les grands rôles du répertoire à l’Opéra de Paris avant la guerre. Elle a 80 ans lors de leur rencontre et lui transmet une vision du chant français où la diction doit être première :  précision de l’articulation et netteté des consonnes pour que chaque mot ainsi ciselé soit compréhensible.
– A la mort d’Yvonne Pons, Jean-Philippe Sarcos travaille pendant 10 ans avec Ana Maria Miranda qui insiste sur d’autres aspects du travail vocal, notamment la définition précise de chaque voyelle « Si la voyelle est belle, la voix sera belle. ». 

Ces deux visions complémentaires auront une influence déterminante sur le son du chœur du Palais royal où les voix doivent être: pleines, brillantes, naturelles, sans tension. 

Dirigeant sans cesse à partir de 14 ans les chœurs et la maîtrise qu’il crée, Jean-Philippe Sarcos fonde le chœur du Palais royal en 2010. Ce chœur est le fruit de ses expériences passées qui ont développé son goût et sa connaissance de la voix et des chanteurs.

LE SON DU PALAIS ROYAL

Pour des raisons historiques et philosophiques, le son du chœur du Palais royal est caractéristique et reconnaissable. L’engagement expressif de chaque chanteur est privilégié dans toutes les phases de répétitions et bien sûr au concert. 
Le travail de chœur vise d’abord à ce que chaque chanteur se sente libre d’utiliser sa voix pleine, comme il le ferait en soliste et comme cela s’est pratiqué pendant des siècles.

L’exigence du par cœur pour chaque production du Palais royal, au-delà de l’expressivité et de la proximité avec les autres chanteurs et avec le public qu’il favorise, est un exercice particulièrement formateur pour les chanteurs qui retrouvent cette règle à l’opéra.  

C’est à partir de cette liberté de chaque personne, et non à partir d’une vision idéologique du son, lisse et sans aspérité, que Jean-Philippe Sarcos trouve et polit une homogénéité naturelle d’ensemble. La vision du chef part d’une réalité et non d’un fantasme : un son idéalisé. Le résultat est à la fois audible et visible. 

L’ORIGINALITÉ DU CHŒUR

La personnalité charismatique de Jean-Philippe Sarcos, son approche et sa vision originales du son de chœur et sa faculté à rassembler les chanteurs dans une énergie commune et bienveillante contribuent à créer un esprit de troupe au sein du chœur du Palais royal, et à le démarquer dans le paysage des chœurs professionnels en France.

Parmi les éléments qui en font l’originalité :
le répertoire est large : de Buxtehude à Poulenc
– le chœur chante par cœur et souvent en pupitres éclatés, y compris pour l’oratorio, ce qui favorise la communication entre les chanteurs, avec le chef et avec le public 
– le chœur est accompagné de son propre orchestre animé des mêmes principes
– le travail sur le texte, la diction, les accents toniques et les couleurs de la langue 
– la liberté d’interprétation laissée à chaque chanteur pour atteindre un engagement total .

Depuis sa création en 2010, le chœur du Palais royal a été au cœur de projets de grande envergure : Virtuosité baroque (octobre 2010), Haendel, musiques royales (juin 2012), le Requiem de Campra (août 2013), Vivaldi masqué (avril 2014),  Rameau et l’esprit français (août 2014),  Joie baroque (créé en mars 2016 puis repris en avril 2018 à La Seine Musicale), La Création (avril 2016) et Les Saisons de Haydn (mars 2017), ces deux derniers oratorios en version française d’origine. 

Depuis 2018, Le Palais royal crée un spectacle de théâtre musical pour chœur par an avec des répertoires ambitieux et peu connus. 

  • Mars 2018: Face au talent des chanteurs du Palais royal, Jean-Philippe Sarcos crée une forme inédite où le chœur, souvent relégué au second plan, voire en coulisses, dans les productions d’opéras, tient la première place. 
    Ainsi naît Tout est Lumière, un concert théâtralisé, qui ressemble à un opéra pour chœur, mis en scène par Benjamin Prins, qui signe également le livret en imaginant dialogues et mise en scène pour et avec chaque chanteur du chœur.
    Un esprit de troupe, proche de l’univers de la comédie musicale, transforme le chœur du Palais royal en un chœur de chanteurs-comédiens unique en son genre.
  •  Mars 2019Fort de cette expérience déterminante, Le Palais royal crée Berlioz le fantastique – Episodes de la vie d’un artiste sur le même format.
  • Novembre 2019: format plus classique avec des oeuvres magistrales pour chœur et orchestre de Haendel (les quatre Coronation Anthems et le Te Deum de Dettingen) : Le Palais royal crée Glory à La Seine Musicale.
  • Mai 2020Troisième volet de ces productions scéniques pour chœur : Les derniers jours de Pompéien partenariat avec Le Grand Palais. 

 

LE CHŒUR EN VIDÉO

Retrouvez les grands moments du chœur du Palais royal dans la playlist vidéo ci-dessous.